Sa Carrière
Biographie:Son père gérant une piste de karting à Kerpen, lieu de résidence de la famille Schumacher, Michael Schumacher est initié dès son plus jeune âge aux sports mécaniques. Il débute la compétition dès 1984. Très vite, les succès arrivent : il devient champion d'Europe de Karting en 1987, puis passe en Formule Ford et remporte le titre national en 1988. L'année suivante, il passe en Formule 3. En 1990, pour sa deuxième année, il remporte le titre de champion d'Allemagne et s'impose également en fin de saison dans le prestigieux Grand Prix de Macao F3 après avoir provoqué un accrochage avec le Finlandais Mika Hakkinen. Cette même année 1990, Michael est incorporé au programme Mercedes Junior Team dans le championnat du monde des voitures de sport. Avec ses camarades de promotion que sont Heinz-Harald Frentzen, Karl Wendlinger et Fritz Kreutzpointer, il côtoie chez Sauber-Mercedes des pilotes d'expérience tels que Jean-Louis Schlesser, Mauro Baldi et Jochen Mass.
Des débuts prometteurs (1991-1993)En 1991, Mercedes cherche à placer ses jeunes protégés en Formule 1, et en priorité Michael Schumacher. Une opportunité se présente quelques jours avant le GP de Belgique lorsque le pilote franco-belge Bertrand Gachot de l'écurie Jordan est retenu par la justice britannique suite à une altercation avec un chauffeur de taxi londonien. Dès sa prise de contact avec la Jordan, Schumacher impressionne ses ingénieurs. Impression confirmée lors des essais du GP de Belgique disputé sur le sélectif tracé de Spa-Francorchamps, que Schumacher découvre. Qualifié sur la septième place de la grille (devant son expérimenté équipier Andrea de Cesaris), Schumacher n'a pourtant pas l'occasion de se mettre en évidence en course, son embrayage rendant l'âme au bout de quelques hectomètres. Dans les jours qui suivent, Schumacher défraie la chronique en étant au centre d'un bras de fer juridique entre les équipes Jordan et Benetton pour son engagement. Dès le GP suivant en Italie, Schumacher se retrouve sous les couleurs de Benetton-Ford, où il confirme le potentiel entrevu lors de son premier GP. Après De Cesaris, c'est cette fois le triple champion du monde Nelson Piquet, il est vrai démotivé et proche de la retraite, qui fait les frais de la tornade Schumacher.
Dès sa première saison complète en Formule 1 en 1992, Schumacher s'affirme comme l'une des valeurs sûres du peloton. Troisième du championnat du monde (derrière les pilotes Williams-Renault, mais devant Ayrton Senna), il remporte sa première victoire en F1 à l'occasion du GP de Belgique, tout juste un an après ses débuts. Confirmation en 1993, avec une deuxième victoire en GP (au Portugal) et la quatrième place au championnat.
Premiers titres avec Benetton (1994-1995) Début 1994, en égard à ses impressionnantes prestations lors des essais hivernaux, Schumacher est présenté comme le principal outsider d'Ayrton Senna au championnat. Le duel tant attendu entre les deux meilleurs pilotes du monde va pourtant tourner court, puisque après les deux premières manches de l'année remportées par Schumacher (grâce à une meilleur gestion des arrêts au stand au Brésil, et à l'accrochage entre Hakkinen et Senna au Japon), Senna trouve la mort alors qu'il menait la course à Imola, lieu de la troisième épreuve de la saison. Face à une opposition clairsemée, Schumacher a alors le champ libre pour filer vers sa première couronne mondiale. C'est sans compter sur les ennuis de Schumacher et de Benetton avec le pouvoir sportif. À Silverstone, Schumacher est déclassé (il avait terminé 2e) pour ne pas avoir obtempéré à une pénalité consécutive à une manœuvre illégale (dépassement) lors du tour de formation. Cela lui vaudra une suspension de 2 Grand-Prix pour non-respect du drapeau noir. Puis, en Belgique, il est disqualifié (il avait terminé 1er), les commissaires ayant constaté une usure excessive de la planche de bois située sous la voiture. Ces différents avatars permettent à l'inattendu Damon Hill, qui endosse avec courage le rôle de pilote Williams numéro 1 depuis la disparition de Senna, de revenir dans la lutte pour le titre. Schumacher doit ainsi attendre l'ultime course de l'année en Australie pour décrocher le titre mondial, titre qui se jouera sur un accrochage avec Damon Hill. Ce dernier était sur le point de le dépasser et de lui prendre le titre mondial puisque l'Allemand venait de partir à la faute et de heurter un muret de béton. Mais malgré ce final chaotique, Schumacher est avec 8 succès (Brésil, Pacifique, St-Marin, Monaco, Canada, France, Hongrie et Europe) en 14 courses, l'incontestable pilote de l'année.
En 1995, avec sa Benetton désormais équipée de l'irrésistible moteur V10 Renault, Schumacher réédite sa domination sur la Formule 1, avec neuf succès (Brésil, Espagne, Monaco, France, Allemagne, Belgique, Europe, Pacifique et Japon) et un deuxième titre mondial.
Un pari osé chez Ferrari (1996-1999)L'année 1996 est l'année du changement, avec son passage chez Ferrari, une équipe en pleine reconstruction sous l'impulsion du Français Jean Todt. Malgré une voiture peu efficace, il parvient à atteindre la troisième place du championnat des pilotes, en remportant 3 GP (une première pour Ferrari depuis la saison 1990).Il gagne ainsi en Espagne sous une pluie battante, au terme d'une domination rappelant les démonstrations des plus grands pilotes de l'histoire, mais aussi en Belgique et surtout en Italie, devant des milliers de tifosi en délire. Il remporte également le Grand Prix d'Italie à Monza, devant le public de son écurie. Les tifosi ont trouvé leur nouvelle idole.
En 1997, tandis que les progrès de Ferrari se confirment, il décroche cinq victoires (Monaco, Canada, France, Belgique et Japon) et aborde l'ultime course de la saison avec un point d'avance sur Jacques Villeneuve. Surpris par une attaque du Québécois, Schumacher donne un coup de volant en direction de son rival et provoque un accrochage. Las, ce geste anti-sportif n'a d'autre effet que de provoquer son propre abandon, ainsi qu'une immense polémique sur le comportement du pilote allemand. Villeneuve est sacré et Schumacher est déclassé du championnat, pour conduite anti-sportive. Il se verra aussi imposer par la FIA de participer à des actions pour la sécurité routière. Schumacher conservera cependant tous ses points et ses victoires acquis lors de la saison 1997.
En 1998, toujours sur Ferrari, il gagne 6 Grands Prix (Argentine, Canada, France, Grande Bretagne, Hongrie et Italie) mais est à nouveau battu au championnat dans l'ultime course de la saison, cette fois par Mika Hakkinen, sur McLaren-Mercedes. En 1999, le duel Hakkinen-Schumacher se poursuit, mais est interrompu par la blessure de Schumacher, victime d'une fracture de la jambe au GP de Grande-Bretagne suite à une violente sortie due à une rupture mécanique dans le virage de Stowe. Il revient en fin de saison pour essayer, sans succès, de faire gagner le titre pilote à son coéquipier Eddie Irvine. Malgré une étonnante démonstration de force en Malaisie où il offre la victoire à Irvine, il est impuissant au Japon pour contrer Hakkinen. Avec deux victoires dans la saison (St-Marin et Monaco), il termine 5e du classement pilote, et contribue au titre de champion constructeur de la Scuderia Ferrari (le premier depuis 1983).
Consécration : un règne sans partage (2000-2004)L'année 2000 est celle de la consécration pour le tandem Schumacher-Ferrari. Après un début de saison impérial favorisé par les problèmes de fiabilité rencontré par les McLaren (il remporte les 4 premiers GP en Australie, Brésil, St-Marin, Europe, puis s'impose au Canada) et malgré un passage à vide durant l'été qui permet à Hakkinen de refaire une grande partie de son retard, il est titré après une fin de saison dominatrice puisqu'il gagne les 4 derniers grand prix de la saison (Italie, États-Unis, Japon, Malaisie). Michael Schumacher devient le premier pilote depuis Jody Scheckter en 1979 à être titré sur Ferrari. Ce succès est le premier d'une longue série pour l'Allemand.
En 2001, il décroche son quatrième titre après avoir remporté 8 GP (Australie, Malaisie, Espagne, Monaco, Europe, France, Hongrie, Belgique et Japon). Le scénario se répète en 2002 avec 11 victoires, et un titre acquis dès le GP de France disputé au mois de juillet ! Jamais dans l'histoire un pilote n'avait été sacré aussi tôt dans la saison. Cette saison quasi-parfaite est cependant entachée par le GP d'Autriche, durant lequel Barichello, dominateur durant tout le week-end, est obligé de céder la tête de la course à son coéquipier à quelques encablures de l'arrivée. En 2003, face à une opposition souvent mieux armée (au cœur de l'été, les Michelin de ses adversaires dominent les Bridgestone de Ferrari), il ne gagne que 6 GP, et doit attendre le dernier GP de la saison pour décrocher son sixième titre, le Finlandais Kimi Raikkonen étant resté menaçant jusqu'au bout. Le titre s'est joué au GP des USA, où Schumi remporta une superbe victoire, sous la pluie, partit de la 7° place sur la grille. Ce titre aura un goût triste pour Michael qui, lors du Grand Prix de Saint-Marin, perdra sa mère, Elisabeth, décédée d'une hémorragie. Ce jour-là, il remporta une belle victoire pour sa mère, son frère Ralf terminera quatrième.
Mais en 2004, Schumacher et la Scuderia reprennent leur domination sur la F1, pour une saison de tous les records. Schumacher s'impose à 13 reprises et est sacré champion du monde pour la septième fois.
Une année difficile (2005) avant le retour à la compétitivité (2006) L'année 2005 se révèle être une année bien difficile pour Schumacher et la Scuderia Ferrari : Au volant d'une voiture équipée de pneus Bridgestone bien peu performants, il ne remporte qu'un seul Grand Prix, celui des États-Unis à Indianapolis, déserté par les pilotes équipés de pneus Michelin (leur pneus ne permettant pas de concourir dans des conditions de sécurité suffisante). Il termine la saison à la troisième place du championnat pilote.
En 2006, sa voiture est plus performante, et le 22 avril 2006, en réalisant le meilleur temps des essais qualificatifs du Grand Prix de Saint-Marin, Michael Schumacher égalise le record du nombre de « pole positions » (65), détenu jusque là par le Brésilien Ayrton Senna. Il lui aura fallu 238 GP contre seulement 161 au pilote brésilien pour réaliser cette performance. Cette saison, la lutte pour le titre est acharnée avec le jeune champion du monde espagnol Fernando Alonso. Le 10 septembre 2006, il annonce sa retraite pour la fin de la saison, après avoir remporté le Grand Prix de Monza.
Source:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Schumacher